Face au streaming, quel avenir pour la TV et le cinéma ?
L'arrivée du streaming bouscule les habitudes des consommateurs, alors, quel avenir pour la TV et le cinéma ? On y répond juste ici. N'oublie pas, économise chaque mois avec Sharit !
En 2022, on peut constater une chose ; c’est que les habitudes ne sont plus du tout les mêmes qu’il y a 10 ans, ou même 5, là où la télévision battait encore son plein pour les français. À cette époque, on pensait que c’était la fin d’une ère pour les salles obscures, face au géant que devenait la TV. Aujourd’hui, il n’est plus question de télévision mais de service de streaming, comme Netflix, Disney+, OCS, ou encore Prime Vidéo.
Alors que les Français passent désormais de plus en plus de temps sur ces plateformes, surtout à la suite de la crise sanitaire, une question se pose : cette mode signe-t-elle la fin de la télévision traditionnelle ainsi que de l’industrie du cinéma ?
La transition de la TV au streaming
Pour comprendre l’origine de ce truel (un duel, mais à 3), il faut remonter au XXe siècle, lors des premiers pas de la télévisions. À cette époque, seulement 1 foyer sur 10 possède une télévision. C’est seulement à la fin de la décennie que les ventes explosent, pour s’élever à 9 foyers sur 10. C’est donc à partir de cette période que la TV a le vent en poupe.
Côté streaming : ce n’est qu’en 2014 que Netflix fait son apparition en France et en 2019, la plateforme franchit la barre des 5 millions d’abonnements (quasiment fois 2 en seulement 3 ans). Aujourd’hui, on en compte 6,7. Les autres acteurs majeurs, Amazon Prime Vidéo et Disney+ (nouveaux sur le marché de la SVOD) comptent respectivement plus de 175 millions et 120 millions d’abonnés dans le monde.
Comment alors, en seulement quelques années, le streaming a pu dépasser la TV qui a toujours été reine dans les foyers ?
Il faut savoir qu’avant l’entrée de Netflix sur le marché français, le secteur était dominé par CanalPlay, qui comptait plus de 800 000 abonnements. Et il n’a fallu que 4 ans pour que Netflix batte les records et que CanalPlay ne capitule.
Et la réaction du cinéma alors ?
C’est vrai que pour les salles sombres, le streaming est un gros concurrent qui pourrait mettre en péril toute cette industrie massive.
Concrètement, en voici un exemple :
« Pourris gâtés », la comédie de Nicolas Cuche, avec Gérard Jugnot dans le rôle principal est sortie en salles en France après l'été 2021. Le film a rencontré un succès mitigé : un peu plus de 400.000 entrées. Visible sur Netflix à l'étranger, il a été visionné plus de 50 millions d'heures. A ce niveau, c’est un retour d’entre les morts !
De plus, depuis peu, les délais pour voir les films après leurs sorties au cinéma se sont raccourcis. La nouvelle chronologie des médias doit en principe entrer en vigueur le 10 février 2022 et doit être valable pour une durée de trois ans.
Pour t’en dire plus ; pour Canal+, il faudra compter 6 mois (au lieu de 8) pour pouvoir visionner un film après sa sortie sur grand écran. Pour Netflix, ce sera 15 mois (au lieu de 36). Pour Disney+ et Prime Video, ce sera 17 mois (au lieu de 36). Enfin, pour les chaînes de télévision gratuite, pas de changement : 22 mois.
"Cet accord est une première étape significative de modernisation de la chronologie des médias. Il reflète notre approche constructive tout au long du processus de négociation et notre engagement à contribuer au cinéma français", a déclaré un porte-parole de Netflix.
Mais alors, les cinémas sont-ils les perdants de cette transition ? 96 millions de billets ont été vendus en 2021, soit 47 % de plus qu'en 2020, mais 55 % de moins qu'en 2019. Avec la crise sanitaire, il est difficile de répondre clairement à la question. Mais c'est bien sûr le risque.
Ce qui nous emmène directement à l’impact de la Covid sur tout ce changement de tendance. Est-il responsable ? En partie, mais pas que !
Le boom du confinement
En 2020, on constate que le marché de la SVOD connaît en France une hausse incroyable : + 52% de croissance en sept mois, pour un chiffre d’affaires de 798 millions d’euros. D’après l’étude du CNC, une augmentation d’un million de consommateurs résulte du premier confinement.
Cette hausse rapide est en partie liée à la crise sanitaire mais entérine l’appétence des consommateurs pour les plateformes de vidéos à la demande. En juin 2020, le temps de streaming a dépassé le temps de consommation de la télévision pour la première fois dans plusieurs pays européens (France, Allemagne, Italie, Espagne, UK).
En somme, les constats sont là… Les français avaient déjà créé des habitudes avant le confinement, qui avaient déjà développé le secteur du streaming. Mais les circonstances sanitaires actuelles ont encore plus accentué la tendance ; les gens restent ou sont longtemps restés chez eux, et ont donc eu le temps de tester toutes ces plateformes pour se divertir. La TV et le cinéma ne sont pas encore en chute à proprement dit, mais leur avenir n'est pas assuré.